Infos du 16 mai :

La librairie restera fermée au public au moins jusqu'à septembre mais le click & collect avec retraits des commandes les samedis après-midis, c'est à partir du 16 mai que ça commence !

 

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Le site reste bien entendu en activité durant cette période. Vous pouvez commander et réserver en ligne tout ce que vous souhaitez parmi plus de 10 000 livres neufs ou d'occasion et bédés disponibles en ce moment.

Les envois par la poste reprendront la semaine du 18 mai.

Mise en place d'un service de retrait des livres au 8, rue Riesener à partir du samedi 16 mai : uniquement sur rendez-vous les samedis de 14 h à 19 h après avoir préparé vos commandes en ligne.

Et rendez-vous ici tous les midis pour l'occasion vendue à moitié prix !

Si vous avez des questions, des commandes à passer, n'hésitez pas.

Bon courage à toutes et à tous.


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Alors que les librairies reprennent à des rythmes très différents en fonction des contraintes de chaque structure (je tiens à remercier toutes celles et ceux qui ont pu passer hier pour le premier après-midi de Click & Collect, tout s'est enchaîné parfaitement), Bienvenue à Sturkeyville de Bob Leman poursuit son sans faute côté critiques.

Cette semaine, il était bien entouré du côté d'En attendant Nadeau :

"Par son style, Leman favorise l’infusion de l’horreur dans le quotidien. À l’opposé de l’emphase de Lovecraft, il décrit avec simplicité la vie tranquille d’une bourgade provinciale, peu à peu submergée par la dégradation, la régression. On peut alors leur trouver des causes, même si elles ne sont jamais affirmées, seulement suggérées : Sturkeyville appartient à quelques familles contrôlant les terres et la banque, le charbon, la fonderie ou l’aciérie, toutes richesses liées au sol et au sous-sol. Or, dans Bienvenue à Sturkeyville, le mal apparaît naître des lieux, venir et retourner aux profondeurs : le monstre larvaire rampe, fouit, s’enterre, plonge, descend. Ses victimes – Dick, l’oncle Caleb, Webster – sont souvent de riches oisifs, incapables et inutiles.

La régression, ne serait-ce pas alors l’accaparement du capital, concentré entre des mains qui le dilapident ? Quoi qu’il en soit, la fortune des Scoggins, les banquiers, est directement construite sur l’horreur. Dans « Loob », la nouvelle la plus impressionnante du recueil, Henry Dappling a beau diriger son usine et la ville avec une main de fer et un mélange de paternalisme et d’isolationnisme typiquement wasp, il ne travaille que le matin, consacrant ses après-midis à des promenades sur son domaine de 10 000 hectares."

La triple critique de Sébastien Omont est ici.

 

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Quant au verdict de Culturopoing : 

"Des récits qui s’amusent des tropes attendus du genre pour mieux soit les faire dérailler (la maison hantée d’amour) soit pour les triturer par pure jouissance du récit (le vampire comme la distorsion de Loob, les rednecks maléfiques façon Massacre à la Tronçonneuse). Juste le plaisir de raconter une bonne histoire, poisseuse et hantée.

Cette jouissance n’empêche pas la profondeur, faisant naître dans chacune des nouvelles un fil ténu et sous-jacent, qui laisse le champ à chaque fois à une multitude d’interprétations. Les récits prennent souvent pour cadre une forme de banalité, tant dans le décor (une maison, un terrain) que dans les situations (une histoire d’amour, de filiation, le désir) et leur évolution narrative, régulièrement banale (les héros y meurent peu) laisse apparaître un désespoir métaphysique : le Ver comme métaphore de l’Éternel retour ou d’une violence familiale sous-jacente, la notion d’identité pour le vampire, d’appartenance à une communauté (Odila) ou au réel (Loob), le deuil (la dernière nouvelle, touchante dans sa folie) ou la folie généalogique (les Créatures du lac, dévorant leur mère et dont chacun des héritiers de la famille devient tuteur par propriété du terrain). Appartenir, hériter, ou pas, et de quel côté.

Le Mal y rôde, à chacun de voir où se trouve son identité et sa propre destinée généalogique : bienvenue à Sturkeyville, bienvenue à la maison."

Pour lire l'intégralité de la critique de Jean-Nicolas Schoeser, c'est par .

 

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Rappel : 
Bienvenue à Sturkeyville de Bob Leman 
est aussi disponible en version numérique
sans DRM, en vente en exclusivité ici.

Vous pouvez télécharger gratuitement 
la nouvelle 
Les Créatures du lac
ici pour tester...

ou

écouter 
Viens là où mon amour repose et rêve
lue par Aurélie Woo 
de la médiathèque de Gennevilliers


Allez, on reprend là où on en était...