Connexion
  Ajouter à vos envies
et partagez votre liste d'envies
pour vous faire offrir des livres !
  Créer une alerte
pour être averti quand
d'autres exemplaires seront disponibles.

Sommaire

Au sommaire du numéro 4

  • Paul Mattick jr – Les quinze années à venir promettent d’être à la fois dures et passionnantes
    (Extrait : « Un éditorial du New York Times résume ainsi cette problématique : « Les États ont à réaliser d’ici l’année prochaine un énorme travail pour élaborer des stratégies de réduction des émissions. Comme toujours, il faudra une direction américaine, c’est-à-dire une impulsion partant du sommet. » On appréciera tout particulièrement le « comme toujours », sachant que ce sont les États-Unis qui ont fait avorter le protocole de Kyoto de 1997 sur les changements climatiques. »)
  • Charles Reeve – Quarante ans après le 25 avril, brève descente dans les soutes de la démocratie portugaise.
    (extrait : On l’a lu quelque part, le Portugal serait en train de sortir de la crise. Après Fatima c’est aujourd’hui « la main invisible » qui est en charge des miracles ! Concrètement, cela signifie que l’État local en quasi-faillite est autorisé par les grands de ce monde à revenir sur le marché mondial des capitaux afin d’emprunter à nouveau les sommes nécessaires pour assurer le service de la dette. Tout en continuant d’augmenter la dette présente au prix du salut du secteur bancaire… Cette manipulation financière se fait à nouveau hors du carcan des institutions capitalistes, FMI, BCE et CE (la fameuse Troika), qui depuis des années supervisent et gouvernent la politique de récession, austérité et appauvrissement social. Cela suffit aux « spécialistes de l’économie » pour conclure que la reprise est là… On l’a aussi appris récemment, « La Grèce va mieux, les Grecs pas tellement » (Le Monde, 9 mai 2014). L’actuel premier ministre portugais avait, lui aussi, utilisé la même formule quelques mois auparavant, ce qui a fait rire jaune les Portugais à l’esprit critique. « Le pays va mieux, mais les gens vont plus mal », a-t-il affirmé. L’homme n’est pas tout à fait idiot, car il est bien vrai qu’il y a « gens » et « gens », il y a plusieurs « pays » dans un « pays ». »)
  • Gary Roth – Préface à « La révolution fut une belle aventure » de Paul Mattick, suivi de plusieurs extraits du livre
    (extrait : Les scènes les plus frappantes sont celles où Mattick décrit sa participation à la révolution de novembre 1918 et au renversement de la monarchie, qui donnera lieu à l’installation d’un gouvernement socialiste au sommet de l’État et des conseils ouvriers à la base. Plus
    éclairants encore sont les passages sur les activités de la gauche radicale lorsqu’elle tenta de faire avancer la révolution malgré les vagues de répression successives. À l’époque, Mattick travaillait comme apprenti mécanicien dans l’énorme complexe industriel où son père était employé. Cet épisode lui fournit l’occasion de revenir longuement sur son engagement dans le groupe de jeunesse Freie Sozialistische Jugend [jeunesse socialiste libre], lieu de rencontre entre adolescents et jeunes adultes qui trouvaient le parti socialiste au pouvoir trop conservateur. Ce livre fait ainsi la chronique de l’immersion progressive de Mattick dans la politique radicale de son temps. »)
  • Amaredine Mudejar – Petit enfer de tous les jours
    (extrait : « Le meilleur des mondes possibles – Aujourd’hui plus qu’hier sans doute, la politique pourrait se définir comme la gestion la plus efficace possible des choses et des hommes. La politique en effet est en train de s’accomplir en tant que technique de gestion, réalisant ainsi le vieux rêve saint-simonien d’un monde gouverné par les ingénieurs et les techniciens. La mise en place en Europe de gouvernements d’union nationale gauche/droite dirigés par des économistes ayant travaillé pour les grandes banques d’affaires ou les fameuses agences de notation qui font la pluie et le beau temps en est le signe. La politique n’est pas une solution à la crise parce qu’elle n’est plus au fond qu’une gestion de la catastrophe permanente que constitue le capitalisme, avec ce que cela implique de remise en cause des conditions de vie et de souffrance sociale. L’enfermement de la politique dans le monde clos d’une technocratie pour laquelle il ne saurait y avoir de salut au-delà de l’imaginaire de l’économie politique et la mise en marché intégral vient ainsi confirmer les pires craintes d’Herbert Marcuse quand il s’alarmait de la triste perspective d’un monde « unidimensionnel ». S’il doit être question de totalitarisme, c’est bien en ce sens. »)
  • Alfredo Fernandes – Invectivopharismes
    (extrait : « Dans une illusion, selon qu’elle est partagée ou non, il y a souvent
    tout l’espace qui va du bonheur à la folie. »)
  • Alain Joubert – Terrossian en deux temps (sur le peintre Jean Terrossian)
    (extrait : « Je vais donc vous parler d’un poète. Pourtant, Jean Terrossian, dans la mesure où il dispose de la couleur sur des toiles quand il en éprouve l’envie, est tout aussi peintre qu’un autre. Et pas n’importe quel autre, s’il vous plaît ! Dans les années précédant 1967, il a fait la preuve qu’aucun des moyens de son art ne lui était étranger. Son oeuvre d’alors – qui circule librement entre Gorky, Matta, et déjà lui-même –, est toute de griffes et de piques, d’ailes et de serres, d’éclats et d’éclairs ; elle fait fusionner l’animal et le végétal, le métal et le mental, l’humour et le désarroi ; les plantes carnivores s’y referment inexorablement sur leurs proies, tandis que les rapaces, d’un bec acéré, s’y taillent la part du lion. L’homme n’appartient pas encore à cet univers en formation ; il ne peut être que le témoin halluciné – ou goguenard – des bouleversements qui s’y produisent, là où il se situe, je veux dire de l’autre côté du tableau. »)
  • Christine Delcourt – Cataracte de la douleur (Journal de maladie, extrait II)
    (extrait :
    « Un trident aux creux des reins, planté jusqu’aux calices. Harpon de métal à la froide couleur où s’empale l’être, soudain devenu pâle.
    Vivre, en tatouage incandescent, l’impression d’être fichée, en ces  prises raidie, soumise – immobile – à toutes les pulsions extérieures de
    vie et de mort.
    « Emprise de capricieuses décharges en courant alternatif, qui capte et rejette le moindre tressaillement de nerf, de muscle ou de peau.
    Et voir se muer son intime cathédrale en une centrale douloureuse, au réacteur malade, en disette de combustible. Suffocation, à la moindre fuite suspendue. Et dans l’attente de la contamination ou de l’explosion finales. »)
  • Reinaldo – Pensées pour Michel Herz
    (suivi d’A propos de Michel Herz par Charles Reeve)
    (extrait : « Sans espérer ton consentement, de mon plein gré, de mon propre chef
    Je te rends hommage. »)
  • Jean-Luc Sahagian – Gumri, Arménie, si loin du ciel
    (extrait : « Je sais aussi que le voyage me transforme, je n’en reviens pas intact. Il ébrèche mes habitudes, modifie ma vision du monde. Il me permet de me perdre. Je pense alors aux beaux livres de Nicolas Bouvier : L’Usage du monde qui narre son long voyage de l’Europe vers l’Asie et cette façon joyeuse de se dépouiller peu à peu de son ancienne vie, d’oublier le temps de la montre et du travail, le temps de la projection, pour se laisser gagner par la vie au présent, celle de la seconde qui passe et le bonheur d’être au monde ; Le Poisson-Scorpion racontant son séjour cauchemardesque dans l’île de Sri Lanka où au contraire, ce dépouillement est plutôt vécu comme une perte de soi, comme un dérèglement de tous ses sens qui l’amène presque à la folie. »)
  • Charles Jacquier – Zoo d’Axa, la feuille qui ne tremblait pas
    (extrait : [Note de lecture de La Feuille qui ne tremblait pas de J.J. Lefèvre et P. Oriol, Flammarion, 2013] Avant d’ouvrir cet ouvrage qui propose une riche iconographie, rappelons que, né à Paris dans une famille aisée, Alphonse Gallaud (1864-1930), dit Zo d’Axa, commença sa vie d’adulte en s’engageant dans les Chasseurs d’Afrique, avant de déserter et de se réfugier à Bruxelles où il devint journaliste et critique d’art. Amnistié en 1889, il revint à Paris et, deux ans plus tard, publia l’hebdomadaire L’Endehors. Ce dernier fut saisi à de nombreuses reprises et Zo d’Axa et son gérant condamnés plusieurs fois à des amendes. Condamné également en 1892 à des peines de prison pour ses déclarations lors de l’affaire Ravachol, il s’exila à Londres, puis entreprit un périple à travers l’Europe et le Moyen-Orient. Arrêté à Jaffa en janvier 1894 et rapatrié, il fut emprisonné durant six mois et en profita pour écrire le récit de ce voyage, De Mazas à Jérusalem. En 1897, il publia La Feuille avec un texte de sa plume et un dessin sur une pleine page d’artistes comme Steinlen, Luce ou Willette. Il y dénonçait avec brio l’armée, la magistrature, les bagnes d’enfants, les élections, etc. Désillusionné, il quitta la France en 1900 pour voyager en Amérique et en Asie et, à son retour, s’établit à Marseille où il garda le silence, à une seule exception près, jusqu’à sa mort. »)
  • Bonnes feuilles : deux articles de Zoo d’Axa (« Articles de Paris », « Trente ans après »)
  • Henri Simon – Commentaires sur les articles de l’Échaudée n°3 concernant Socialisme ou Barbarie
    (extrait : « J’ai participé au groupe Socialisme ou Barbarie pendant cinq années, de 1953 à 1958, et ai écrit dans la revue différents articles. J’en suis sorti en septembre 1958, un peu plus d’une année après que Daniel Blanchard y soit entré. Je ne peux donc témoigner directement que de ce qui s’est passé dans le groupe au cours de ces cinq années où j’y fus présent. Pour la période antérieure – le passé trotskyste et la naissance du groupe, je ne possède que la mémoire de ce que les participants d’alors m’en ont dit, notamment Guy Gély (décédé) qui m’introduisit à Socialisme ou Barbarie et avec lequel je devins lié très intimement. Pour la période postérieure, je ne puis que me fier aux écrits et à ce que les participants. »)
  • Dessins, huiles, pastels, comix de : Pauline A. Berneron – Rachel Deville – Stéphane Goarnisson – Michel Herz – Anne Van der Linden – Eve Mairot – Chantal Montellier – Barthélémy Schwartz – Jean Terrossian – Varduhi Sahagian – Félix Vallotton.

Détails

Prix éditeur : 7,00 €

Collection : Revue

Éditeur : AB IRATO

EAN : 9782911917141

ISBN : 978-2-911917-14-1

Parution :

Façonnage : broché

Pagination : 72 pages