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Duguay-Trouin  armateur malouin, corsaire brestois

Editions H&D

Duguay-Trouin armateur malouin, corsaire brestois

Jean-Yves NERZIC

Michel VERGE-FRANCESCHI (Auteur·trice de la préface)

Editions H&D - Aventure & découvertes (G.E.H.D.)

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Quatrième de couverture

René Trouin est né à Saint-Malo le 10 juin 1673, de Luc Trouin et de Marguerite Boscher, son épouse. Luc Trouin exerce le commerce de Cadix en temps de paix et arme en course en temps de guerre ; pour faciliter les relations avec l’Espagne, son père, puis son frère et enfin son propre fils aîné Luc II occupent successivement la charge de consul de la Nation française à Malaga. Marguerite a géré les affaires familiales pendant les longues absences de son mari ; devenue veuve, elle en prend la tête, secondée par ses aînés.

Dès l’ouverture des hostilités en 1689, Marguerite engage la maison Trouin dans les opérations de course. Embarqué volontaire à seize ans à peine, René fait l’apprentissage du dur métier de corsaire. Tout feu tout flamme, il fait montre d’un tel talent que, moins de trois ans plus tard, il reçoit son premier commandement. Son frère aîné, qui est un organisateur et non un homme de mer, participe à la mise en place des moyens nécessaires ; ayant été choisi pour armer une frégate du roi prêtée à un particulier, il comprend l’intérêt de ce nouveau mode d’armement dans lequel les bâtiments sont prêtés par le roi, tandis que leur fonctionnement est financé par des particuliers : cette association de moyens publics et de fonds privés est connue sous le nom « d’armement mixte ». Ayant trouvé des commettants, il obtient pour René le prêt d’une flûte du roi armée en guerre, le Profond, puis d’une frégate légère, l’Hercule. Dorénavant, leurs destins sont indissociables : à l’aîné d’obtenir le prêt de vaisseaux du roi et de trouver les financements nécessaires à Saint-Malo ; au cadet de les armer à Brest et de les commander à la mer ; le point d’orgue de leur collaboration opérationnelle sera l’expédition de Rio de Janeiro. Maintenant connu sous le nom de Duguay-Trouin, René est fait prisonnier sur la Diligente ; conduit à Plymouth, il s’en évade audacieusement, comme trois ans plus tôt l’avaient fait Jean Bart et Forbin. Il va se couvrir de gloire : ses prouesses sur le François sont récompensées par une épée d’honneur ; les exploits du Sans-pareil le conduisent à la Cour où il est présenté au souverain, plaisir hélas terni par la mort de son jeune frère, Étienne, tué sous ses ordres ; après la capture de la flotte de Saint-Ogne, il est admis dans la marine du roi avec le grade de capitaine de frégate légère.

Dès le début de la guerre de Succession d’Espagne, les Trouin obtiennent le prêt de bâtiments puissants avec lesquels Duguay-Trouin mène deux campagnes au Spitzberg. En 1704, le roi leur accorde la construction à Brest de quatre bâtiments dont deux ont plus de 50 canons. Ses succès sont récompensés par une promotion au grade de capitaine de vaisseau mais, une fois encore, non sans douleur : son plus jeune frère, Nicolas, est mortellement blessé sous ses ordres. La croix de Saint-Louis récompense sa participation à la défense de Cadix. Les Trouin obtiennent ensuite le prêt d’une dizaine de vaisseaux, dont quatre construits à Brest à leur demande, l’un d’eux portant 72 canons. Les succès remportés ne sont pas toujours à la hauteur des sacrifices consentis par les armateurs, mais le roi les reconnaît en anoblissant les deux frères en même temps. La prise de Rio de Janeiro, pour laquelle il leur a été accordé douze bâtiments, dont le Magnanime portant 80 canons, est leur chant du cygne.

Duguay-Trouin est élevé au rang de chef d’escadre par Louis XIV ; Louis XV le promeut commandeur de Saint-Louis et lieutenant général des armées navales. En septembre 1736, à bout de force, il teste en faveur de ses frère et sœurs, sans oublier le fils qu’il vient d’avoir hors mariage, le jeune Francillon, né à La Haye en 1732. Après une vie tout entière consacrée à la mer et à son roi, il meurt à soixante-trois ans trois mois et dix-sept jours ; il est inhumé dans une crypte de l’église Saint-Roch, à Paris. Luc II le suit dans la tombe un an plus tard ; il avait été reçu chevalier dans l’ordre de Saint-Louis par grâce spéciale de Louis XV, en reconnaissance de la part qu’il avait prise dans les succès de son frère.

À l’occasion du trois centième anniversaire de sa naissance, les restes funèbres de Duguay-Trouin sont transférés à Saint-Malo à bord du dragueur de mines Jasmin. Le 9 septembre 1973, le cercueil est déposé dans la crypte de la chapelle Notre-Dame-de-Délivrance en l’église Saint-Vincent, l’ancienne cathédrale de Saint-Malo, où il a été baptisé et où reposent déjà ses parents et son frère aîné.

La découverte de documents d’archives inexploités permet d’apporter un nouvel éclairage sur la vie et la carrière de Duguay-Trouin, armateur malouin et corsaire brestois.

 

Détails

Prix éditeur : 35,00 €

Collection : Editions H&D - Aventure & découvertes

Éditeur : G.E.H.D.

EAN : 9782914266246

ISBN : 978-2-914266-24-6

Façonnage : broché

Pagination : 576 pages