Mise à jour du 19 juin :

La librairie restera fermée au public jusqu'à la fin septembre dans le meilleur des cas. 

Le site reste bien entendu en activité durant cette période. Vous pouvez commander et réserver en ligne tout ce que vous souhaitez parmi plus de 10 000 livres neufs ou d'occasion et bédés disponibles en ce moment.

Les envois par la poste ont repris au rythme d'un envoi par semaine parfois décalé au vendredi au lieu du mercredi. 


Le click & collect avec retrait des commandes les samedis après-midi de 14 h à 19 h sur rendez-vous (après avoir préparé vos commandes en ligne) se poursuit jusqu'au 4 juillet inclus. 

Ensuite, ce sera le break estival avec un unique jour de récupération de vos commandes durant l'été : le samedi 25 juillet (toujours sur rendez-vous, mais en commençant à 10 h). Aucun changement pour la VPC : un envoi par semaine.
 

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Pour faire le plein, vous pouvez aller ici pour consulter les entrées en stock en neuf de ce début d'année et  pour les livres d'occasion.

Et toujours : rendez-vous tous les midis pour l'occasion vendue à moitié prix !
Le 1er juillet, on triple l'offre...

Si vous avez des questions, des commandes à passer, n'hésitez pas.

Bon courage à toutes et à tous.


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Dans "L'occasion de la semaine", un excellent recueil qui montre différentes facettes du talent de Shepard et confirme que c'est dans la novella qu'il est le meilleur...

En effet, Sous des cieux étrangers regroupe 5 textes d'une centaine de pages chacun.

Bruno Para en disait le plus grand bien :

"« Bernacle Bill le spatial » raconte comment, sur une station spatiale, un officier de sécurité va s’occuper d’un simple d’esprit, rejeté et brimé par tous, tandis que se précise la menace d’un embrigadement des personnes par une dangereuse secte. Shepard aborde ici tout un tas de sentiments humains, du plus beau au plus vil, tels que la notion d’héroïsme, le racisme et le rejet de l’autre, la candeur, la manipulation mentale des personnes... pour au final un texte splendide, qu’on n’oubliera pas de sitôt. « Radieuse étoile verte » est le récit de la vengeance d’un jeune homme élevé dans un cirque au Vietnam, vers la fin du XXIe siècle, contre son père responsable de la mort de sa mère. Comme toujours chez Shepard, cette trame simple s’enrichit de nombreux détails, notamment ici une espèce de créature fantomatique surgie de la guerre qu’y livrèrent les Américains, et qui raconte sa vision du conflit. Ces digressions font ici tout l’intérêt du texte, et pallient le manque d’épaisseur de l’intrigue.

     Dans « Dead Money », le premier des inédits, un malfrat est engagé pour s’occuper d’un joueur de poker quasiment imbattable, mais curieusement totalement inconnu. Shepard s’amuse ici à mêler les genres (le vaudou décrit de manière rationnelle et scientifique), tout en s’attachant surtout aux basques de son personnage, un paumé embringué dans une sombre histoire placée sous le signe des faux-semblants et du mensonge, et qui va découvrir certains tréfonds de l’âme humaine. En dépit d’une fin prévisible, un texte abouti, d’une noirceur impressionnante et peuplé d’une galerie de personnages plus crédibles les uns que les autres.

     Les limbes de « Limbo », ce sont tout autant celles de l’âme (ici, la violence domestique, qu’elle soit mentale ou physique) que les vraies Limbes, l’Au-delà auquel va être confronté le protagoniste, un voyou en fuite, quand il décidera d’y pénétrer pour tenter d’en sauver une femme. Une nouvelle d’une puissance rare, marquée par le désespoir, mais aussi une volonté farouche de se battre jusqu’au bout, et un sens du visuel jouissif dans sa description de l’outremonde ; une tonalité proche de celle du « Train noir », autre grand texte de Shepard paru dans l’anthologie Continents perdus en Denoël Lunes d’encre.

     Après l’intermède fantastique représenté par « Limbo », le recueil reprend sa tonalité science-fictive avec « Des étoiles entrevues dans la pierre », ou comment, dans une petite ville américaine, des phénomènes lumineux étranges se produisent avant qu’une vague toute particulière ne déferle sur la population. Cette fois-ci, le protagoniste n’est pas un paumé, mais un producteur de musique talentueux ; il a toutefois affaire à un musicien très doué, mais qui ruine sa vie en refusant de se prendre en main. Ce personnage, capable du pire (fainéantise, orgueil démesuré, attouchements, manipulation mentale...) comme du meilleur (quand il compose, il est réellement touché par la grâce) est emblématique de toute l’œuvre de Shepard, où la perversion et les errements de l’âme côtoient en permanence la beauté et la pureté, et que le basculement des unes aux autres peut se produire à tout instant."

Publié il y a un peu plus de 10 ans par Le Bélial', récompensé par le Grand Prix de l'Imaginaire, il a été repris chez J'ai lu en 2012.

Un must, tout simplement.