Ces lettres, écrites en français, furent adressées à Antoinette de Bonstetten en 1924 et 1926, avec une longue interruption qui correspond à un séjour que Rilke fit alors à Paris.

 Ils ne se sont encore jamais rencontrés lorsque Rilke, de la Clinique de Val-Mont,, lui écrit de nouveau et l’invite, en voisin, à lui rendre visite. Mademoiselle de Bonstetten lui ayant parlé de cours d’horticulture qu’elle a suivis, il lui demande son aide pour aménager le jardin de Muzot, qui devient le sujet bientôt des visites et des lettres, et le fil conducteur de leur correspondance.

 

 Antoinette de Bonstetten m’a confié ces lettres cinquante ans après les avoir reçues de Rilke ; elle souhaitait les voir publiées à La Délirante dont elle aimait les choix et les livres. Parues en 1977 avec    un dessin de Sam Szafran en frontispice, elles ont fait l’objet depuis, en 1982 et 1991, de deux réimpressions à l’identique. Les voici aujourd’hui, dans une mise en page remaniée, avec une des premières œuvres du jeune Balthus placée en frontispice, une vue de Muzot peinte à quinze ans depuis la Tour où vivait le poète.